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L'erreur

Publié : Le 31 Janvier 2006 à 21:49
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En matière contractuelle, l'erreur se définit comme une idée fausse et inexacte que se fait le contractant d'un des éléments du contrat. L'erreur...
En matière contractuelle, l'erreur se définit comme une idée fausse et inexacte que se fait le contractant d'un des éléments du contrat. L'erreur peut donc concerner la valeur des prestations, la personne avec laquelle on contracte ou encore l'objet de l'obligation. L'article 1110 du Code civil parle de deux sortes d'erreur : l'erreur sur la substance et l'erreur sur la personne. Mais il y a bien d'autres types d'erreurs comme l'erreur sur la cause, ou sur l'objet du contrat. **Dans certaines situations l'erreur détruit le consentement. Il s'agit de ce que l'on appelle « l'erreur obstacle». Il en est ainsi lorsque l'erreur porte soit sur la nature du contrat soit sur son objet soit sur sa cause. À titre d'exemple, un engagement pris par une personne de subvenir aux besoins d'un enfant est nul lorsqu'elle a cru, à tort, être l'auteur de l'enfant. **Dans d'autres cas l'erreur vicie le consentement : L'erreur sur la substance de la chose dite « erreur sur les qualités substantielles de la chose » correspond à une erreur sur certaines qualités de l'objet jugées essentielles par les contractants -
- ex : une personne achète un tableau de maître et il s'avère que c'est un faux -dans un tel cas, le contrat pourra, bien entendu, être annulé.. Il en va de même en cas d'achat d'un objet en or et qui ne seraient que du "plaqué". Pour entraîner l'annulation du contrat, l'erreur doit vraiment porter sur les qualités substantielles de la chose c'est-à-dire être de nature que sans elle la partie n'aurait pas contracté. Le demandeur devra donc apporter la preuve de sa prétendue erreur. En matière d'antiquités, la tâche du demandeur sera parfois rendue facile par la profession même du défendeur avec lequel le demandeur à traiter. **L'erreur sur la personne doit également être prise en considération en matière contractuelle. Pour qu'elle soit une cause de nullité il suffit qu'il y ait erreur sur une qualité de la personne et que cette qualité ait été le motif de la convention. En résumé, si l'erreur porte sur une qualité non substantielle de la prestation ou, en cas d'erreur sur la personne, si la considération de la personne n'est pas la cause principale qui a déterminé la conclusion du contrat, le contrat ne pourra être annulé. Par ailleurs, l'erreur doit être excusable et non grossière -
- les tribunaux écartent en effet l'erreur que ne commettrait pas un contractant normal.
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